[Site] Maison hantée (3 rue des chataîgniers)

Cette maison a toujours possédé une aura froide.

Les chiens et les chats évitent d'y aller. Les chevaux sont nerveux quand ils sont proches et nul chant d'oiseau ne résonne. Seules les mauvaises herbes poussent dans le jardin pas entretenu. Bien qu'abandonnée, la maison n'a pas subi les outrages du temps et, certaines nuits, une lumière luit à travers une des fenêtres. Il y a bien longtemps pourtant que personne n'a plus emprunté le chemin qui serpente jusqu'à l'entrée...

Nombreuses sont les histoires qui courent sur cette maison : lieu de débauche, repaire de sorcière, maison hantée, demeure de bourreau à la cave emplie de cadavres, et tant d'autres légendes. Il est question de bagarres innombrables, de meurtres horribles, de mystères terrifiants, de malédictions terribles... Quoiqu'il en soit une aura malsaine entoure ces murs. Parmi toutes ces histoires la plus en vogue reste la suivante :

Alors que la ville était florissante, une vieille femme habitait cette maison. Elle vivait seule et se prétendait rebouteuse, mais avait surtout une réputation de faiseuse d'anges. Les femmes, jeunes ou vieilles, mariées ou non, de bonne ou mauvaise réputation se passaient le mot dans un murmure et venaient la voir, dans différentes circonstances, pour ne pas avoir d'enfants. La vieille femme partait parfois quelques jours dans la campagne pour ramasser des herbes avec lesquelles elle faisait de nombreuses décoctions.
Un jour, un mari jaloux et cocu entra dans une rage folle. Il tua sa femme qui le trompait éhontément et s'en prit également à la vieille femme, l'immolant près de sa maison. La rebouteuse, qui avait quelques pouvoirs, maudit son bourreau qui mourut quelques années plus tard.

La maison n'a pas changé depuis cette époque, seul un arbre malingre et inquiétant ayant poussé là où, dit-on, la sorcière fut immolée. Comme si le temps s’était arrêté et que la maison attendait le retour de la vieille femme.