Les Héritiers du Cardolan
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Les lignes de succession au royaume du Gondor

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Message  Fearadan 3/12/2017, 14:54

Voici un article écrit par Jeff Liby dans le journal des développeurs de Standing Stones Games (dont voici le lien en version originale), la traduction étant proposée sur le site LOTRO en français ou encore sur le site Jeux Online. Je pense que ces quelques éléments de réflexion pourront intéresser les amoureux ou amis du Gondor de la confrérie.

Jeff Liby a écrit:Lignes de succession au royaume du Gondor : la longue attente pour le retour du Roi

Vous le savez avant même de le commencer : le Roi va revenir. C'est dans le nom du livre, après tout. Les vraies questions ne sont pas "quand ?" ou "qui ?" mais "comment ?" et "qu'est-ce que ça signifie ?". La réponse à cette dernière question est la plus intéressante et nécessite de plonger dans l'histoire de la monarchie du Gondor.

Les royaumes d'Arnor et du Gondor furent fondés par Elendil suite à la submersion de Númenor, et alors même que le Haut-Roi et ses fils œuvraient pour s'établir en Terre du Milieu, l'esprit de Sauron s'échappait du Mordor et pansait ses plaies. Il haïssait Elendil plus que quiconque, et la lignée du Haut-Roi serait son principal intérêt pendant les années à venir.
Les fils d'Elendil, Isildur et Anárion, dirigèrent le Gondor au nom de leur père tandis qu'il résidait en Arnor, mais lorsque Sauron lança son assaut, Isildur partit au nord chercher de l'aide.

Lorsqu'il revint en compagnie du Haut-Roi, il était accompagné non pas d'une mais de deux armées : les Elfes et les Hommes marchaient vers le sud pour combattre Sauron.
La guerre qui s'ensuivit modifia le paysage politique. Deux rois moururent : Gil-galad des Elfes et Elendil de Númenor. Anárion mourut au combat lors du siège de Barad-dûr, et même si Isildur vit l'aube du Troisième Âge, il perdit la vie et l'Anneau qu'il prit à Sauron seulement deux ans plus tard. Ces deux pertes se révéleront importantes par la suite.

Les héros de Númenor désormais décédés, le contrôle d'Arnor au nord et du Gondor au sud passa à leur progéniture. La plupart des fils d'Isildur moururent avec leur père aux Champs d'Iris, mais à Fondcombe son fils Valandil pris la tête d'Arnor. Meneldil, le fils d'Anárion, pris quant à lui la tête du Gondor lorsqu'Isildur partit au nord. On ne sait pas si Isildur souhaitait que son neveu règne indépendamment ou sous la tutelle de Valandil, le nouveau Haut-Roi. On sait cependant que les deux royaumes agissaient en toute indépendance et que les rois de chacun d'eux rencontrèrent des difficultés qui mirent leur courage et leurs territoires à l'épreuve. Sept rois succédèrent à Valandil en Arnor, mais les fils du rois Eärendur se disputèrent et Arnor fut divisé en trois royaumes plus petits : Arthedain, Rhudaur et Cardolan. La lignée d'Isildur continua dans le royaume d'Arthedain pendant près d'un millénaire.

Le royaume du sud rencontra également des difficultés et plusieurs rois moururent sans enfants pour continuer leur lignée. La succession revint parfois à un parent ou jeune neveu du roi. Un des événements les plus sombres du Gondor fut la Lutte Fratricide, une guerre civile pendant laquelle le roi légitime Eldacar fut destitué par Castamir l'Usurpateur. Il était capitaine de la flotte et membre de la famille royale, mais à un degré trop éloigné pour devenir roi autrement que par la force. Il dirigea le Gondor pendant dix ans jusqu'à ce qu'Eldacar revint de son exil et tua l'usurpateur ; les alliés et descendants de Castamir décidèrent de fuir vers Umbar et harassèrent les côtes du Gondor pendant des années. Ces raids incessants ainsi que l'invasion des Gens des Chariots par l'est (une attaque expliquée dans SdAO en terminant les quêtes des Landes désertiques) affaiblirent la famille royale. C'est uniquement après la mort du roi Ondoher et de ses fils qu'Eärnil, capitaine de l'armée du Gondor, parvint à vaincre les Gens des Chariots. Eärnil était de lignée royale et décida de faire valoir ses droits à la couronne. Cette nouvelle fut accueillie avec surprise et déception de la part d'Arvedui, fils du roi de l'Arthedain, dans le nord.

Arvedui affirma qu'Isildur n'avait pas renoncé au trône définitivement, et que la lignée de Meneldil ne dirigeait le Gondor que sous son autorité en tant que Haut-Roi d'Arnor et du Gondor. Il affirma également qu'Isildur ne voulait pas que les deux royaumes restent divisés pour toujours et qu'il avait anticipé leur réunification par ses héritiers dans l'avenir. Le Conseil du Gondor ne fut pas d'accord avec les déclarations d'Arvedui, affirmant que le royaume du Gondor devait rester sous le contrôle des descendants de Meneldil. Cette querelle ne fut jamais résolue, et Eärnil monta sur le trône du royaume du sud. Il jura cependant d'envoyer de l'aide à l'Arthedain au besoin. Besoin qui se fit rapidement sentir avec l'apparition du Roi-Sorcier d'Angmar, qui partit en guerre contre le royaume du nord et allait probablement sonner la défaite de l'Arthedain.

L'aide arriva sous la forme d'Eärnur, le fils d'Eärnil, à la tête d'une grande flotte qui navigua vers le nord pour affronter Angmar, mais il était trop tard. Le royaume disparut avec la mort d'Arvedui dans la baie glaciale de Forochel, mais ce ne fut pas la fin de la lignée d'Isildur. Aranarth, le fils d'Arvedui, emmena son enfant à Fondcombe pour le placer, pratique qu'il reproduisit pour tous ses héritiers. Ces chefs des Dúnedain devinrent des vagabonds sans trône, mais ils n'oublièrent jamais leurs origines.

La flotte d'Eärnur arriva peut-être trop tard pour sauver Arvedui et l'Arthedain, mais en s'alliant avec les Elfes menés par Círdan, ces deux forces combinées parvinrent à vaincre les armées d'Angmar lors de la bataille de Fornost. Le Roi-Sorcier s'enfuit du champ de bataille, pensant qu'Eärnur n'aurait pas le courage de l'affronter. Une fois ce dernier monté sur le trône du Gondor, le Roi-Sorcier le défia à plusieurs reprises, le raillant et le traitant de lâche jusqu'à ce qu'il l'affronte. Ses conseillers suggérèrent à Eärnur de ne pas accepter, mais il décida finalement de le faire et se rendit à Minas Morgul, où il disparut. L'Intendant Mardil régna au nom d'Eärnur pendant de nombreuses années, persuadé que le roi était emprisonné à Minas Morgul et qu'il finirait par revenir. (Pour en savoir plus sur le destin d'Eärnur, jouez à l'histoire épique de SdAO, en particulier les Volume I : Les ombres d'Angmar et Volume IV : La force de Sauron.)

Aucune personne avec assez de sang royal ne fut trouvée pour succéder au roi, et ainsi commença la tradition des Intendants du Gondor. Les Intendants exerçaient le pouvoir au nom du roi "jusqu'à ce qu'il revienne", mais au fur et à mesure que le temps passa cette position devint héréditaire, et ces mots perdirent de plus en plus leur sens. Le Gondor fut gouverné par des Intendants pendant presque mille ans, jusqu'à l'arrivée d'un chef des Dúnedain du nord dont la lignée remontait jusqu'à Isildur : Aragorn, roi Elessar. Le Gondor était à nouveau dirigé par un descendant du Númenor disparu.

Cette discussion révèle un aspect intéressant de la royauté au Gondor : avoir un roi est considéré comme important. Pouvoir retracer la lignée d'un souverain jusqu'à un glorieux ancêtre a de la valeur pour le peuple du Gondor, il en tient compte même sur une histoire de plus d'un millénaire ; et cela même si certains rois du Gondor n'ont pas été de bons souverains, ou carrément été de mauvais dirigeants. Dans ce cas, les aspects positifs proviennent-ils d'une certaine qualité que l'on retrouve dans le sang des Númenor, et les négatifs de sa dilution ? Ou y a-t-il un autre facteur ? Les réalisations d'un roi peuvent-elles être jugées par sa capacité à ressentir le poids de ses responsabilités et sa volonté de les porter ?

La qualité très variable des rois du Gondor est instructive et fait pencher la balance en faveur de la deuxième théorie. Si l'autorité d'un roi provenait uniquement de sa proximité avec son héritage, on pourrait s'attendre à ce que chaque roi réussisse moins bien que son prédécesseur. Le déclin du Gondor serait permanent, et aucun retour à un certain âge d'or ne serait possible. À chaque roi, la mémoire des Númenor s'effacerait un peu plus.

Mais si la lignée d'Elendil offre une autorité royale sans limites, il est possible que le règne du roi Elessar puisse stopper le déclin du Gondor et parvienne même à l'inverser. S'il se révèle être un bon souverain, peut-être que le Gondor pourra retrouver sa splendeur et sa puissance d'antan. En choisissant de faire allégeance au royaume du Gondor, vous aiderez le roi Elessar à remettre de l'ordre au sein du royaume et à offrir un avenir meilleur à ses sujets.
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