le carnet de contes d'isaline
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le carnet de contes d'isaline
L'histoire de la Dame des Neiges
Artiste : Angela R. Sasser
Je vais vous raconter une histoire qui vient de ma région natale, La région du Long Lac.
Le Long Lac se situe dans une région montagneuse où les hivers sont rudes.
On raconte, par les longues nuits d'hiver, quand le blizzard est là, une légende.
Celle de la Dame des Neiges. Beauté froide et cruelle, mais qui peut se montrer clémente.
L'histoire commence lors qu'une effroyable tempête qui sévissait sur la forêt.
Un bucheron et son apprenti se réfugièrent dans une petite cabane au milieu de la forêt.
Le vent soufflait et s'infiltrait partout. Dans les interstices, sous la porte. La cabane tremblait parfois sous les violents assauts du vent.
Pendant la nuit, le feu dans la cheminée s'éteignit et le froid réveilla l'apprenti.
C'est alors qu'il vit dans la petite pièce une jeune femme vêtue d'une robe blanche se pencher sur le vieux bûcheron et lui souffler son haleine glaciale au visage.
Puis elle se retourna vers le jeune homme qui était tétanisé par la peur, mais elle fut prise de pitié et lui dit:
" Je ne vous tuerai point si vous promettez de ne jamais raconter ce que vous avez vu ce soir ".
Le lendemain matin, l'apprenti se réveilla et se rendit compte du décès de son patron mais il ne savait pas dire si, pendant cette terrible nuit il avait rêvé ou pas.
Plus tard, le jeune apprenti rencontra une jeune fille fort belle et qu'il ne tarda pas à épouser.
Ils eurent de nombreux enfants et passèrent de merveilleuses années ensemble.
Un jour, alors qu'il la regardait coudre, il lui raconta l'histoire de cette étrange nuit où il avait rêvé ou si il avait réellement rencontré la reine des neiges.
Sa femme, d'habitude si douce et calme se mit en colère et commença à changer de forme.
Car en vérité, c’était elle, cette fameuse Dame des neiges.
Une fois sa transformation effectué, elle lui dit d'une voix semblable à une avalanche de neige dans la montagne :
« Eh bien mon mari, je vous avais demandé de ne pas raconter cette histoire et vous le faites. Vous m'avez trahi et je devrais prendre votre vie pour vous punir. »
« Je vous épargne en raison de nos enfants. Mais faites leur du mal, je viendrais vous châtiez. »
Elle le regarda une dernière fois, toute trace d'affection ayant disparu de son visage, puis elle se mua en une sorte de brouillard blanc et disparut par l'âtre de la cheminée.
Je vous laisse vous faire votre propre conclusion sur cette histoire. Après tout, ceci n'est qu'une légende racontée aux enfants pour les distraire un soir d'hiver.
Dernière édition par isaline le 15/8/2017, 21:54, édité 2 fois
isaline- Admin
- Nombre de messages : 1358
Age : 48
Date d'inscription : 07/01/2008
Re: le carnet de contes d'isaline
ca y est, je ne l'entends plus en messe basse dans le casque, je peux enfin la lire la "légende d'Erimiel"...
Mais il ne faut pas en parler, la dame blanche n'est jamais trés loin.
Mais il ne faut pas en parler, la dame blanche n'est jamais trés loin.
Tranked- Nombre de messages : 245
Age : 58
Location : Beaumont les Valence... Valence.... Drôme... Rhône-Alpe...France...Europe...Terre
Date d'inscription : 31/05/2011
Du sang sur les pierres
L'histoire remonte à une vingtaine d'années. Elle rappelle un été particulièrement pluvieux pour la région.
Mais les ondées estivales ne se contentèrent pas de déverser leurs longs scintillements clairs sous les lueurs qui perçaient les nuages laiteux. Oh non !...*voix triste et lasse*
L’été amena une pluie rouge, une pluie de sang et d’injustice.
Depuis quelques mois les coteaux du Mintyrnath avaient été déclarés territoire ancestral par Ardagh.
Ce demi sang dunéen au verbe habile espérait trouver refuge avec ses hommes en ces terres.
La paysannerie avait trouvé en ce fier-à-bras querelleur et insoumis l'emblème de sa liberté.
Ardagh s’appropria les travées déchiquetées qui serpentaient en surplombant le Nen-i-Sûl et y organisa un bastion de résistance, en un lieu qu’il avait lui-même baptisé Carn Achagh.
Ce nom semblait résonner dans l’esprit du mercenaire comme une sanglante folie.
Ardagh y rassembla les fidèles, jeunes et vieux, tous ceux qui croyaient encore en son combat.
Celui d’une terre libre, appartenant aux hommes qui la cultivaient et non aux derniers nobles, aux Comtés de vieux dunedain à l'œil fatigué, ou aux orques.
Les siècles passés témoignaient pour la plupart de ces hommes du sacrifice de familles entières engagées dans les meurtrières querelles de baronnies qui se disputaient l’héritage d’un Arnor divisé.
Mais tous ceux qui acquiesçaient aux paroles du chef ne suivirent pour autant Ardagh à Carn Achagh.
Seuls les plus fidèles et les plus révoltés acceptèrent ce défi déclaré à l’autorité du Pays de Bree.
Ne sachant utiliser d’autres méthodes que la ruse et la rapine, Ardagh, aussi vicieux qu’un blaireau, fît de Carn Achagh un lieu réputé pour son insolente insoumission aux lois du pays.
Un repère de maraudeurs dont on disait que les forces grandissaient comme l’ombre s’avance sur les pentes où le soleil décline.
C'était devenu une menace qui dépassait les plaintes habituelles d’une population paysanne.
Néanmoins ce qui préoccupa rapidement le Maire de Bree et sa milice régulièrement provoquée fut la violence et la maraude utilisée lors des attaques.
La prétention d’Ardagh ne semblait connaître aucune limite.
Et il fût bientôt évident que ce mercenaire était prêt à tout pour renverser les pouvoirs en place.
Jusqu’aux frontières de l’ancien Cardolan, ses réseaux avaient le soutien de paysans.
On entendait d’étranges rumeurs au sujet de réunions secrètes dans les ruines de Tharbad ou de pactes avec les cruels guerriers du Pays de Dun.
On dit que les hommes d’Ardagh étaient liés par un serment. Un serment de sang.
Ce Serment soumettait chaque partisan aux lois arbitraires du chef mercenaire mais surtout les liait par un honneur indéfectible.
Il fût pourtant une loi supérieure à cela.
Les miliciens et le maire de Bree eurent l'idée de promettre une forte récompense à qui révélerait l'emplacement de Carn Achagh.
Le jeune Cynheld se laissa convaincre par cette récompense. les hommes d’Ardagh avait tuer son père, milicien de Bree,
Cynheld se dit que cette revolte n’était finalement pas « une si bonne chose pour la liberté des opprimés ».
Cynheld avait passé ses trois dernières années à Carn Achagh.
Il avait rejoint ce refuge de par ses convictions mais également par l’adhésion de ses deux cousins au Serment d’Ardagh.
Le jeune garçon d’étable était rapidement devenu un éclaireur habile dont on n’imaginait devoir se méfier dans le bon Pays.
Il fût pourtant l’instrument que le destin choisi pour renverser Ardagh.
Malgré les promesses d’une confiance sans borne à l’égard du mercenaire, Ardagh jaugea la fidélité de Cynheld en provoquant la mort de son père. Ultime défi à son rang !
Et dernier acte d’une folie ordinaire qui muselait les familles liées au Serment de Carn Achagh fut la cause de la perte d'Ardagh.
Le repaire fût assailli à l’aube alors que l’été déclinait en pente douce sur les coteaux bruns du Mintyrnath.
La violente réplique du Pays de Bree fût à la hauteur de la cruauté d’Ardagh.
Soutenu par des mercenaires recrutés l’assaut des forces du Pays de Bree macula au petit matin les pierres de Carn Achagh du sang de la rébellion.
Des circonstances et de la certitude de la mort d’Ardagh peu de choses furent avérées.
Des miliciens prétendent avoir disposé sa tête sur un pieu au sommet d’un coteau, afin qu’il regarde à jamais le pays qu’il voulait posséder.
D’autres dirent qu’il s’était empoisonné et les rumeurs les plus folles circulèrent sur la survie du chef maraudeur ...
Tant et si bien qu’une traque fût menée les jours suivants alors que le repaire de Carn Achagh était tombé et le mercenaire probablement occis.
Le jeune Cynheld ne survécu pas à sa trahison. On retrouva son corps, un couteau dans le dos. Ainsi meurt les traitres.
Mais le Serment de Carn Achagh et les profondes blessures qu’il avait réveillé survécurent à ce massacre.
Le cœur de certains hommes ne pouvait se résoudre à voir l’histoire se répéter dans l'injustice et l’oppression …
Ainsi se termine cette triste histoire, faite de folie et de sang. Il y a plusieurs leçons à en tirer. La traitrise se paye, les injustices font naitre des espoirs fous et bien d'autres choses encore.
isaline- Admin
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Date d'inscription : 07/01/2008
La légende des amants du Lac
J'ai eu le plaisir et la chance d'écouter une belle histoire d'amour et je souhaite vous la faire partager.
J'espère être à la hauteur du conteur qui me l'a apprise.
La nuit est très sombre. Le vent secoue doucement les saules.
Tout est calme, ou semble l'être, près des rives de l'étang.
Les astres se réfléchissent sur la surface ondulante de l'eau.
L'appel d'un hibou résonne. Aucune lueur n'éclaire le château voisin; il semble désert.
Alors que la nuit se prolonge et que le lune se déplace à travers les cieux, une faible lueur apparaît près du château.
La lumière se dirige lentement vers le lac et, atteignant la berge, s'arrête.
Un visage, incontestablement celui d'une belle femme, se tient la, regardant avec mélancolie les eaux sombres.
Sa lanterne vacille dans la brise et l'illumine. Des larmes ruissellent le long de ses joues; sa robe, belle autrefois, est désormais en lambeaux et souillée.
La surface du lac s'agite, mais pas sous l'effet du vent alors que la nuit est devenue aussi silencieuse que sombre.
Lentement émerge de l'eau le visage d'un homme, un guerrier, entièrement paré de l'armure d'un chevalier sur le champ de bataille.
Il semble flotter au dessus de l'eau en direction de la femme, puis s'arrête près d'elle.
"Madylina," prononce le fantôme.
"Mon Seigneur, Gerthland," soupire la ravissante Madylina en s'agenouillant. "Tu est venu a moi, une fois de plus."
"Oui," répond Gerthland, "Les journées sont longues en attendant le moment où je pourrais revoir ma bien aimée."
Les amants, face à face, se regardent avec mélancolie, incapables de se toucher ou de s'embrasser, incapables de satisfaire leur amour non consommé, jusqu'à ce que les premières lueurs de l'aurore commencent a teinter le ciel.
Gerthland laisse choir quelque chose à terre, tout comme Madylina le fait à chaque départ.
Les eaux du lac prennent à nouveau possession du beau chevalier et la jeune fille rentre lentement au château.
Alors que la surface de l'eau s'immobilise dans une douce ondulation et que la lanterne de Madylina disparaît, l'aurore se lève au dessus du lac.
Sur la berge se trouvent deux belles roses -- l'une pourpre et l'autre aussi blanche que neige.
Le lac, par ses ondulations, emporte les deux fleurs et les entraîne dans ses profondeurs, laissant le rivage aussi nu qu'il l'était dans les heures précédant la tombée de la nuit.
Les citadins autour du Manoir déclarent souvent avoir vu ces amants durant leur rencontre nocturne.
L'auberge qui se trouve près du lac est toujours bruyante de conversations à ce sujet.
L'histoire du Seigneur Gerthland et Dame Madylina qui étaient promis l'un à l'autre.
Le Seigneur Gerthland fut appelé au combat pour défendre les terres.
Il laissa seule Madylina, avec le chambellan Hergen qui était là pour la protéger.
Mais Hergen se consumait d'amour et de désir pour Madylina.
Il lui fit maintes avances, toutes furent refuser. La belle tenait à son homme.
Le Seigneur Gerthland mourut au champ de bataille en combattant vaillamment.
Lorsque Madylina appris la mort de son bien-aimé, elle se laissa mourir de chagrin.
En voyant cela, Hergen jeta une malédiction sur les amoureux..
Nul repos ne leur serait accorder, et ce même dans la mort, tant que Madylina se refuserait à devenir son épouse
Hergen, à ce jour, erre à travers les salles désertées du Manoir Gerthland, espérant que Madylina accepte sa demande.
Et les amants renouvellent leur rencontre, durant quelques instants chaque nuit, sur les rives du lac désormais connu comme le Lac des Amants.
artiste: Orpheelin
J'espère être à la hauteur du conteur qui me l'a apprise.
La nuit est très sombre. Le vent secoue doucement les saules.
Tout est calme, ou semble l'être, près des rives de l'étang.
Les astres se réfléchissent sur la surface ondulante de l'eau.
L'appel d'un hibou résonne. Aucune lueur n'éclaire le château voisin; il semble désert.
Alors que la nuit se prolonge et que le lune se déplace à travers les cieux, une faible lueur apparaît près du château.
La lumière se dirige lentement vers le lac et, atteignant la berge, s'arrête.
Un visage, incontestablement celui d'une belle femme, se tient la, regardant avec mélancolie les eaux sombres.
Sa lanterne vacille dans la brise et l'illumine. Des larmes ruissellent le long de ses joues; sa robe, belle autrefois, est désormais en lambeaux et souillée.
La surface du lac s'agite, mais pas sous l'effet du vent alors que la nuit est devenue aussi silencieuse que sombre.
Lentement émerge de l'eau le visage d'un homme, un guerrier, entièrement paré de l'armure d'un chevalier sur le champ de bataille.
Il semble flotter au dessus de l'eau en direction de la femme, puis s'arrête près d'elle.
"Madylina," prononce le fantôme.
"Mon Seigneur, Gerthland," soupire la ravissante Madylina en s'agenouillant. "Tu est venu a moi, une fois de plus."
"Oui," répond Gerthland, "Les journées sont longues en attendant le moment où je pourrais revoir ma bien aimée."
Les amants, face à face, se regardent avec mélancolie, incapables de se toucher ou de s'embrasser, incapables de satisfaire leur amour non consommé, jusqu'à ce que les premières lueurs de l'aurore commencent a teinter le ciel.
Gerthland laisse choir quelque chose à terre, tout comme Madylina le fait à chaque départ.
Les eaux du lac prennent à nouveau possession du beau chevalier et la jeune fille rentre lentement au château.
Alors que la surface de l'eau s'immobilise dans une douce ondulation et que la lanterne de Madylina disparaît, l'aurore se lève au dessus du lac.
Sur la berge se trouvent deux belles roses -- l'une pourpre et l'autre aussi blanche que neige.
Le lac, par ses ondulations, emporte les deux fleurs et les entraîne dans ses profondeurs, laissant le rivage aussi nu qu'il l'était dans les heures précédant la tombée de la nuit.
Les citadins autour du Manoir déclarent souvent avoir vu ces amants durant leur rencontre nocturne.
L'auberge qui se trouve près du lac est toujours bruyante de conversations à ce sujet.
L'histoire du Seigneur Gerthland et Dame Madylina qui étaient promis l'un à l'autre.
Le Seigneur Gerthland fut appelé au combat pour défendre les terres.
Il laissa seule Madylina, avec le chambellan Hergen qui était là pour la protéger.
Mais Hergen se consumait d'amour et de désir pour Madylina.
Il lui fit maintes avances, toutes furent refuser. La belle tenait à son homme.
Le Seigneur Gerthland mourut au champ de bataille en combattant vaillamment.
Lorsque Madylina appris la mort de son bien-aimé, elle se laissa mourir de chagrin.
En voyant cela, Hergen jeta une malédiction sur les amoureux..
Nul repos ne leur serait accorder, et ce même dans la mort, tant que Madylina se refuserait à devenir son épouse
Hergen, à ce jour, erre à travers les salles désertées du Manoir Gerthland, espérant que Madylina accepte sa demande.
Et les amants renouvellent leur rencontre, durant quelques instants chaque nuit, sur les rives du lac désormais connu comme le Lac des Amants.
artiste: Orpheelin
isaline- Admin
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Re: le carnet de contes d'isaline
J'ai vécu quelques années dans le Rohan.
Lors des veillées ou qu'un barde venait au village, l'histoire Eorl et Felarof était une des premières à être contées.
Je vais essayer de vous la narrer du mieux que je peux.
L'histoire commence par une course poursuite entre Leod, père d'Eorl et roi des Eothéod et d'un jeune cheval.
Ce cheval était une bête magnifique. Sa robe blanche étincelait au soleil.
Sa crinière cascadait le long de son cou. Et lorsqu'il galopait, il était aussi rapide que le vent.
Certaines histoires prétendent même qu'il avait des ailes aux sabots.
Une fois l'animal capturé, Léod voulu le dresser. Mais le poulain ne l'entendit pas de cette oreille.
Malgré toute la persévérance dont fit preuve Leod, l'animal restait indomptable
Lors d'une ultime tentative, le cheval rua tant et si bien que le cavalier tomba et mourut des suite de ses blessures.
Une fois son cavalier par terre, l'étalon s'enfuit dans les vastes plaines qui s'étendaient devant lui.
Eorl assistait à ce combat acharné entre son père et l'animal.
Lorsqu'il vit son père par terre et le cheval s'enfuir, il jura de venger la mort de son père.
La poursuite entre Eorl et le poulain dura longtemps. L'un comme l'autre étaient têtus, combattifs et endurants.
Mais Eorl arriva à rattraper le bel étalon. Il le regarda et lui dit :
« Mon père a essayé de te dresser et tu l'as occis. Désormais tu seras ma monture.
Ta descendance devra servir mes enfants et leurs descendants jusqu'à ce que ta dette soit payée
A partir de maintenant, tu t'appelleras Felarof. »
Le cheval l'écouta car il comprenait ce qu'Eorl lui disait.
Il s'approcha d'Eorl et l'accepta comme cavalier.
Seul Eorl pouvait le monter et nul autre rohirrim
Le cavalier n'avait nul besoin de mors ou de bride pour guider sa monture .
Felarof accompagna Eorl dans toutes les guerres comme la bataille du Celebrant.
Ils moururent ensemble lors de la bataille du Plateau et furent enterrés ensemble devant Meduseld.
C'est ainsi que Frelarof, Roi des Mearas servit Eorl le jeune, fondateur du Rohan.
Et c'est depuis ce temps que les Mearas se laissent uniquement chevaucher par les successeurs d'Eorl.
isaline- Admin
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Re: le carnet de contes d'isaline
Le Dragon Peureux
Il était une fois... Non, trop classique, ça ne me plait pas !
Réfléchissons un petit peu. Et si nous commencions le conte par…
Un hurlement de terreur déchira le calme du village. La femme du meunier traversait le bourg en levant les bras et en hurlant pour demander de l'aide. Une horrible bête l'avait attaqué sur le chemin. Les villageois regardaient la pauvre femme avant qu'un sourire ne se fasse voir sur leur visage. Derrière elle se tenait 2 larrons hilares car ils venaient de faire une bonne blague.
Et c'est ici que l'histoire commence. L'histoire de deux hommes qui étaient amis depuis longtemps. Peu importe qui ils étaient et d'où ils venaient, tant gondoriens, bardides, rohirrim que breeards. Ces jeunes gens de premier abord aimables et courtois, aimaient faire des blagues, la bonne chair et les belles filles, se balader et pécher. Bref des gens sans histoires à priori...
Tout leur village savait qu'il n'en était rien.
Un soir ou nos amis s'amusaient, un voyageur leur fit le récit de son arrivée. Il leur raconta avec une lueur d'effroi dans les yeux qu'il avait vu l'entrée d'une grotte où se trouverait, d'après la forte odeur de soufre, un dragon et donc aussi … un trésor qui dépasserait l'entendement commun.
Nos deux compères discutèrent avec le voyageur qui leur fournit maints détails, dans de nombreuses anecdotes. Le lendemain, nos deux lurons s'équipèrent et s'approvisionnèrent pour ce voyage. Forts des renseignements du voyageur, ils se mirent immédiatement en route vers la grotte au dragon et surtout au trésor.
Le voyage fut agréable. La contrée était giboyeuse, et l'été naissant généreux de sa chaleur et de ses fruits.
Toutefois, le doute s'immisçait dans le cœur de nos joyeux amis. Et Si l'autre tendait un piège pour profiter seul du trésor ?
De temps en temps, il leur arrivait d'avoir l'impression d'être suivis. Mais quand ils se retournaient, ou s'arrêtaient, rien ne se passait. Et ils repartaient en riant comme si ils avaient réussi un bonne tour à un de ces benêts de villageois.
Ils arrivèrent enfin à la bouche béante qui devait les mener à leur trésor.
Qu'elle était obscure...
Qu'elle était grande....
Qu'elle était effrayante.
Un sombre grondement leur parvint des fin fonds des entrailles de la terre. Nos deux compères se figèrent, doutant subitement de la pertinence de leur quête. Tant la curiosité que l'appât du gain sont mauvais conseillers.
les deux amis allumèrent leur torche et s'engagèrent dans le boyau qui s'offrait à eux. Au bout de quelques heures, ils arrivèrent à la plus grande grotte du réseau de galerie. Un courant d'air venu du fond des âges éteignit les torches de nos deux héros. Alors qu'ils commençaient à paniquer, des bruits de pas massifs et des frottements obscènes se firent entendre. On pouvait entendre les dents des deux larrons claquer aussi loin que résonnait l'écho des lieux.
Une voix grave et rauque tonitrua :
«- Qui êtes vous ?
- deux voyageurs égarés… m'sieur
- Vous n'êtes pas ici pour me voler mon trésor au moins ? Je hais les voleurs de trésors !
- Non, m'sieur » s'écrièrent en chœur les deux hommes aussi pâles qu'un linge propre.
«-Pourquoi êtes vous là ?
- On s'est trompé de chemin...
- A cause de l'orage…»
Un rire rauque éclata alors et rebondit durant une éternité sur les parois de la grotte.
«- Êtes vous certains ?
- C'est un homme, il nous a dit qu'il y avait un trésor ici. Alors on voulait vérifier… m'sieur.
- Donc, vous voulez prendre mon trésor ?
- Non, c'était pour mieux le protéger… m'sieur.
- Ne mentez pas, ou je vous mange. » reprit immédiatement la grosse voix sur un ton mauvais
«- Oui m'sieur. Oh non m'sieur. On voulait votre or. » pleurnichèrent ensemble les deux margoulins.
Un rire sonore et triomphant se fit alors entendre :
«- Enfin, un peu de vérité dans vos dires, mécréants. Je vais vous laisser encore un peu en vie, avant de...
- Avant de ?...
- Avant de vous manger, voyons!
- Non, pitié, ne mangez pas mon ami, mais plutôt moi !
- Laissez le partir, s'il vous plait ! »
Les deux jeunes gens sanglotaient et imploraient la clémence de la bête.
On entendait que les pleurs et les gémissements des deux larrons qui jurèrent de ne plus faire de blagues, de ne plus suivre les conseils mal avisés de voyageurs inconnus...
Puis une à une, des lumières s'allumèrent et subitement, comme une digue qui cède, une déferlante de rires les frappa. Les deux hommes regardaient la caverne et virent tous les villageois dans la grotte qui se moquaient d'eux.
Les deux amis se regardèrent incrédules et explosèrent de rire. Ils s'étaient fait prendre à leur propre jeu. Tout le monde rentra au village en riant et dansant.
Depuis, les deux amis ont ouvert une taverne qu'ils baptisèrent « Le dragon Peureux » en souvenir de cette histoire et de cette leçon :
A trop faire des tours aux gens, ces derniers peuvent vous rendre la pareille.
Il était une fois... Non, trop classique, ça ne me plait pas !
Réfléchissons un petit peu. Et si nous commencions le conte par…
Un hurlement de terreur déchira le calme du village. La femme du meunier traversait le bourg en levant les bras et en hurlant pour demander de l'aide. Une horrible bête l'avait attaqué sur le chemin. Les villageois regardaient la pauvre femme avant qu'un sourire ne se fasse voir sur leur visage. Derrière elle se tenait 2 larrons hilares car ils venaient de faire une bonne blague.
Et c'est ici que l'histoire commence. L'histoire de deux hommes qui étaient amis depuis longtemps. Peu importe qui ils étaient et d'où ils venaient, tant gondoriens, bardides, rohirrim que breeards. Ces jeunes gens de premier abord aimables et courtois, aimaient faire des blagues, la bonne chair et les belles filles, se balader et pécher. Bref des gens sans histoires à priori...
Tout leur village savait qu'il n'en était rien.
Un soir ou nos amis s'amusaient, un voyageur leur fit le récit de son arrivée. Il leur raconta avec une lueur d'effroi dans les yeux qu'il avait vu l'entrée d'une grotte où se trouverait, d'après la forte odeur de soufre, un dragon et donc aussi … un trésor qui dépasserait l'entendement commun.
Nos deux compères discutèrent avec le voyageur qui leur fournit maints détails, dans de nombreuses anecdotes. Le lendemain, nos deux lurons s'équipèrent et s'approvisionnèrent pour ce voyage. Forts des renseignements du voyageur, ils se mirent immédiatement en route vers la grotte au dragon et surtout au trésor.
Le voyage fut agréable. La contrée était giboyeuse, et l'été naissant généreux de sa chaleur et de ses fruits.
Toutefois, le doute s'immisçait dans le cœur de nos joyeux amis. Et Si l'autre tendait un piège pour profiter seul du trésor ?
De temps en temps, il leur arrivait d'avoir l'impression d'être suivis. Mais quand ils se retournaient, ou s'arrêtaient, rien ne se passait. Et ils repartaient en riant comme si ils avaient réussi un bonne tour à un de ces benêts de villageois.
Ils arrivèrent enfin à la bouche béante qui devait les mener à leur trésor.
Qu'elle était obscure...
Qu'elle était grande....
Qu'elle était effrayante.
Un sombre grondement leur parvint des fin fonds des entrailles de la terre. Nos deux compères se figèrent, doutant subitement de la pertinence de leur quête. Tant la curiosité que l'appât du gain sont mauvais conseillers.
les deux amis allumèrent leur torche et s'engagèrent dans le boyau qui s'offrait à eux. Au bout de quelques heures, ils arrivèrent à la plus grande grotte du réseau de galerie. Un courant d'air venu du fond des âges éteignit les torches de nos deux héros. Alors qu'ils commençaient à paniquer, des bruits de pas massifs et des frottements obscènes se firent entendre. On pouvait entendre les dents des deux larrons claquer aussi loin que résonnait l'écho des lieux.
Une voix grave et rauque tonitrua :
«- Qui êtes vous ?
- deux voyageurs égarés… m'sieur
- Vous n'êtes pas ici pour me voler mon trésor au moins ? Je hais les voleurs de trésors !
- Non, m'sieur » s'écrièrent en chœur les deux hommes aussi pâles qu'un linge propre.
«-Pourquoi êtes vous là ?
- On s'est trompé de chemin...
- A cause de l'orage…»
Un rire rauque éclata alors et rebondit durant une éternité sur les parois de la grotte.
«- Êtes vous certains ?
- C'est un homme, il nous a dit qu'il y avait un trésor ici. Alors on voulait vérifier… m'sieur.
- Donc, vous voulez prendre mon trésor ?
- Non, c'était pour mieux le protéger… m'sieur.
- Ne mentez pas, ou je vous mange. » reprit immédiatement la grosse voix sur un ton mauvais
«- Oui m'sieur. Oh non m'sieur. On voulait votre or. » pleurnichèrent ensemble les deux margoulins.
Un rire sonore et triomphant se fit alors entendre :
«- Enfin, un peu de vérité dans vos dires, mécréants. Je vais vous laisser encore un peu en vie, avant de...
- Avant de ?...
- Avant de vous manger, voyons!
- Non, pitié, ne mangez pas mon ami, mais plutôt moi !
- Laissez le partir, s'il vous plait ! »
Les deux jeunes gens sanglotaient et imploraient la clémence de la bête.
On entendait que les pleurs et les gémissements des deux larrons qui jurèrent de ne plus faire de blagues, de ne plus suivre les conseils mal avisés de voyageurs inconnus...
Puis une à une, des lumières s'allumèrent et subitement, comme une digue qui cède, une déferlante de rires les frappa. Les deux hommes regardaient la caverne et virent tous les villageois dans la grotte qui se moquaient d'eux.
Les deux amis se regardèrent incrédules et explosèrent de rire. Ils s'étaient fait prendre à leur propre jeu. Tout le monde rentra au village en riant et dansant.
Depuis, les deux amis ont ouvert une taverne qu'ils baptisèrent « Le dragon Peureux » en souvenir de cette histoire et de cette leçon :
A trop faire des tours aux gens, ces derniers peuvent vous rendre la pareille.
isaline- Admin
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Re: le carnet de contes d'isaline
Le conte du renard et de l'aigle
Il était une fois un renard se tenant au bord d'une rivière.
Il regardait le flot d'un regard triste perdu dans ses pensées.
« je suis bien seul » pensait-il et il poussa un soupir à fendre l'âme.
Et tout à coup quelque chose le percuta, l'envoyant rouler tout droit dans l'onde froide.
Il en ressorti mouillé et fort mécontent puis posa son regard sur la chose qui se tenait devant lui.
Ils se toisèrent un bon moment et l'inconnu engagea la conversation, un léger sourire au bec.
« Je vous ai pris pour une proie. Il faut dire qu'avec votre fourrure toute d'argent et vos yeux tous de saphir, vous attirez l’œil »
« Je ne suis pas une proie ! Répondit sèchement le Renard. « Je suis un chasseur »
« Un chasseur », l'inconnu éclata de rire. « Si vous étiez un chasseur, vous n'auriez pas été surpris »
« Au lieu de rire, Volatile, vous feriez mieux de vous présenter afin que je sache si je dois vous manger ou non. » Dit le renard tout en s’ébrouant.
« Je vais répondre à votre question, même si je sais que vous ferez mon repas. Je suis Aigle, Chasseur de mon état. Puis-je connaître le nom de mon repas ? »
« Je suis Renard, Chasseur également. Et si vous voulez votre repas, il faudra vous battre »
« Tu ne peux faire le poids, Renard ! Regarde mes serres. Elles sont acérées et je peux déchirer tes chairs aisément avec. » L'aigle secoua la tête. « Non soit réaliste, tu ne peux me battre »
« Regarde mes crocs ! » dit le renard « si je te les plante dans ton cou, il en est fait du bel aigle »
L'aigle observa un moment le renard qui s’était mis en posture d'attaque, avant de rependre la parole.
« Je te vois combatif, petit renard. Et pour cela je t'accorde la vie sauve pour aujourd'hui. Mais à l'avenir, soit plus attentif !
L'aigle s'envola sur ses paroles, ne laissant pas le renard lui répondre.
Chacun vaqua à ses occupations par la suite, mais chaque jour qui passait voyait cet étrange duo discuter sur qui mangerait qui au plus grand bonheur de leurs proies respectives.
Pourtant, plus le temps passait et plus on les voyait se rapprocher. Et qui racontait ses plus belles prises et qui racontait ses plus mauvais tours. Puis un jour, les deux arrivèrent triomphant.
« Alors, Aigle, veux tu toujours me manger ? » commença le renard
L'aigle réfléchit un instant, ne s'entendant pas à cette question si soudaine.
« Non, je n'ai plus envie de te manger. » soupira-t-il. « Je me suis surpris à admirer ta fourrure si douce et argentée. Je me suis perdu trop longtemps dans la profondeur de ton regard et tu as fait de moi un animal docile, Moi, le maître des cieux. Et toi, veux tu toujours me croquer ? »
« Je crois que cela est déjà fait, mon ami. Cela fait quelque temps déjà, que j'ai envie d’être lové au creux de tes ailes pour sentir ta puissance. Et je me suis également perdu dans le flot bleu de tes yeux. Tu as fait de moi un animal docile qui ne pense plus à faire de tour au fermier du coin. »
« Crois tu que nous nous aimons ?
« Je le pense. » le Renard sourit « De par mon inattention, nous nous sommes rencontrés. Et malgré nos différences, nous avons su communiquer et nous écouter. De cette entente, un sentiment assez fort nous a unis. »
L’aigle regarda le renard, son petit renard et s'approcha de lui pour lui déposer un baiser. L'un et l'autre savaient que désormais, ils ne seraient plus seuls.
Ainsi se termine mon histoire qui aurait pour conclusion cet adage
« De l'inconnu survient parfois le bonheur »
Il était une fois un renard se tenant au bord d'une rivière.
Il regardait le flot d'un regard triste perdu dans ses pensées.
« je suis bien seul » pensait-il et il poussa un soupir à fendre l'âme.
Et tout à coup quelque chose le percuta, l'envoyant rouler tout droit dans l'onde froide.
Il en ressorti mouillé et fort mécontent puis posa son regard sur la chose qui se tenait devant lui.
Ils se toisèrent un bon moment et l'inconnu engagea la conversation, un léger sourire au bec.
« Je vous ai pris pour une proie. Il faut dire qu'avec votre fourrure toute d'argent et vos yeux tous de saphir, vous attirez l’œil »
« Je ne suis pas une proie ! Répondit sèchement le Renard. « Je suis un chasseur »
« Un chasseur », l'inconnu éclata de rire. « Si vous étiez un chasseur, vous n'auriez pas été surpris »
« Au lieu de rire, Volatile, vous feriez mieux de vous présenter afin que je sache si je dois vous manger ou non. » Dit le renard tout en s’ébrouant.
« Je vais répondre à votre question, même si je sais que vous ferez mon repas. Je suis Aigle, Chasseur de mon état. Puis-je connaître le nom de mon repas ? »
« Je suis Renard, Chasseur également. Et si vous voulez votre repas, il faudra vous battre »
« Tu ne peux faire le poids, Renard ! Regarde mes serres. Elles sont acérées et je peux déchirer tes chairs aisément avec. » L'aigle secoua la tête. « Non soit réaliste, tu ne peux me battre »
« Regarde mes crocs ! » dit le renard « si je te les plante dans ton cou, il en est fait du bel aigle »
L'aigle observa un moment le renard qui s’était mis en posture d'attaque, avant de rependre la parole.
« Je te vois combatif, petit renard. Et pour cela je t'accorde la vie sauve pour aujourd'hui. Mais à l'avenir, soit plus attentif !
L'aigle s'envola sur ses paroles, ne laissant pas le renard lui répondre.
Chacun vaqua à ses occupations par la suite, mais chaque jour qui passait voyait cet étrange duo discuter sur qui mangerait qui au plus grand bonheur de leurs proies respectives.
Pourtant, plus le temps passait et plus on les voyait se rapprocher. Et qui racontait ses plus belles prises et qui racontait ses plus mauvais tours. Puis un jour, les deux arrivèrent triomphant.
« Alors, Aigle, veux tu toujours me manger ? » commença le renard
L'aigle réfléchit un instant, ne s'entendant pas à cette question si soudaine.
« Non, je n'ai plus envie de te manger. » soupira-t-il. « Je me suis surpris à admirer ta fourrure si douce et argentée. Je me suis perdu trop longtemps dans la profondeur de ton regard et tu as fait de moi un animal docile, Moi, le maître des cieux. Et toi, veux tu toujours me croquer ? »
« Je crois que cela est déjà fait, mon ami. Cela fait quelque temps déjà, que j'ai envie d’être lové au creux de tes ailes pour sentir ta puissance. Et je me suis également perdu dans le flot bleu de tes yeux. Tu as fait de moi un animal docile qui ne pense plus à faire de tour au fermier du coin. »
« Crois tu que nous nous aimons ?
« Je le pense. » le Renard sourit « De par mon inattention, nous nous sommes rencontrés. Et malgré nos différences, nous avons su communiquer et nous écouter. De cette entente, un sentiment assez fort nous a unis. »
L’aigle regarda le renard, son petit renard et s'approcha de lui pour lui déposer un baiser. L'un et l'autre savaient que désormais, ils ne seraient plus seuls.
Ainsi se termine mon histoire qui aurait pour conclusion cet adage
« De l'inconnu survient parfois le bonheur »
isaline- Admin
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Age : 48
Date d'inscription : 07/01/2008
La légende de Fram et Scatha
Avant que les Rohirrim n'arrivent dans le pays aujourd'hui appelé Rohan et que leur soit donné ce nom par les érudits du Gondor, les Eorlingas vivaient loin au nord, au pied des Montagnes Grises, entre les rivières Greylin et Langwell.
Menés par Frumgar, ils avaient quitté la Vallée de l'Anduin, trop étroite, pour s'installer là. Ils étaient alors connus comme les Eotheod.
A cette époque les Montagnes Grises avaient depuis longtemps été abandonnées par les nains, chassés par les dragons froids venus du nord en des temps bien au-delà de notre souvenir le plus ancien.
Parmi ces dragons, le plus grand et le plus dangereux était Scatha, qui terrifiait jusqu'aux créatures de sa propre espèce et veillait farouchement sur son domaine ainsi que sur les richesses volées aux nains.
Scatha cependant ne se contentait pas de garder son trésor. Il descendait régulièrement dans la plaine pour tuer les Eotheod habitant là, incendier leurs maisons et emporter les objets précieux qu'ils possédaient.
Fram, qui était devenu chef des Eotheod à la mort de son père Frumgar, décida de mettre un terme à cette menace et partit affronter Scatha directement dans son repaire.
Il emmena avec lui son chantre Déogeld, son éternel compagnon d'arme Thenbold, l'officier de sa garde rapprochée Fenden ainsi qu'une vingtaine de volontaires, laissant la tutelle des Eotheod à son fils Léod.
L'expédition remonta à l'extrême nord des terres et pénétra dans le domaine de Scatha, grimpant toujours plus haut dans les Montagnes Grises.
Nombreux et âpres furent les combats sur les pentes enneigées des Ered Mithrim et plusieurs membres de l'éxpédition y laissèrent la vie, mais l'antre du dragon fut finalement atteinte par une dizaine d'hommes.
La chasse dura longtemps, Scatha se jouant de Fram et de ses compagnons dans le dédale de grottes et de tunnels où il se faufilait à son aise pour attaquer par surprise, surgissant d'ouvertures sombres et insoupçonnées.
Cependant il fut finalement acculé dans une grotte immense au coeur de son repaire et l'affrontement décisif put enfin commencer.
Thenbold tomba sous les coups du dragon en protégeant son roi.
Fenden fut blessé en bloquant une ruade.
Puis Déogeld fut poussé dans un précipice.
Il ne resta bientôt plus que Fram.
Mais alors que tout semblait perdu, Fram trouva une ouverture et plongea son épée dans la gorge du Dragon, saisit au sol celle de Thenbold et la ficha droit dans le coeur de la créature.
Ainsi mourut Scatha le Ver.
De cet affrontement seuls revinrent Fram et déogeld car sa chute n'avait pas été mortelle.
Mais Fenden ne survécut pas à ses blessures.
Fram ramena pour son peuple le trésor du dragon, et choisit un cor en son sein.
Il y fit graver de rapides cavaliers chevauchant en une ligne qui s'enroulait de l'extrémité jusqu'à la bouche, ainsi que des runes de grande vertu.
Les Nains cependant vinrent à lui et demandèrent à récupérer les biens qui leur avaient été volés par les dragons.
Mais Fram les renvoya avec des paroles dures, car il ne voulait pas laisser le bénéfice aux Nains qui n'avaient eu aucune part à la défaite de Scatha, n'en ayant ni obtenu le mérite ni payé le prix.
Nous ne savons pas ce qu'il advint de Fram, car il disparut quelques années plus tard ainsi que le cor qu'il avait fait graver et dont il se séparait rarement.
Son fils Léod prit la tête des Eotheod, puis après lui son fils Eorl, et avec lui les Eotheod chevauchèrent au sud pour sauver le Gondor qui nous donna en reconnaissance la terre du Rohan où ils vivent toujours.
Menés par Frumgar, ils avaient quitté la Vallée de l'Anduin, trop étroite, pour s'installer là. Ils étaient alors connus comme les Eotheod.
A cette époque les Montagnes Grises avaient depuis longtemps été abandonnées par les nains, chassés par les dragons froids venus du nord en des temps bien au-delà de notre souvenir le plus ancien.
Parmi ces dragons, le plus grand et le plus dangereux était Scatha, qui terrifiait jusqu'aux créatures de sa propre espèce et veillait farouchement sur son domaine ainsi que sur les richesses volées aux nains.
Scatha cependant ne se contentait pas de garder son trésor. Il descendait régulièrement dans la plaine pour tuer les Eotheod habitant là, incendier leurs maisons et emporter les objets précieux qu'ils possédaient.
Fram, qui était devenu chef des Eotheod à la mort de son père Frumgar, décida de mettre un terme à cette menace et partit affronter Scatha directement dans son repaire.
Il emmena avec lui son chantre Déogeld, son éternel compagnon d'arme Thenbold, l'officier de sa garde rapprochée Fenden ainsi qu'une vingtaine de volontaires, laissant la tutelle des Eotheod à son fils Léod.
L'expédition remonta à l'extrême nord des terres et pénétra dans le domaine de Scatha, grimpant toujours plus haut dans les Montagnes Grises.
Nombreux et âpres furent les combats sur les pentes enneigées des Ered Mithrim et plusieurs membres de l'éxpédition y laissèrent la vie, mais l'antre du dragon fut finalement atteinte par une dizaine d'hommes.
La chasse dura longtemps, Scatha se jouant de Fram et de ses compagnons dans le dédale de grottes et de tunnels où il se faufilait à son aise pour attaquer par surprise, surgissant d'ouvertures sombres et insoupçonnées.
Cependant il fut finalement acculé dans une grotte immense au coeur de son repaire et l'affrontement décisif put enfin commencer.
Thenbold tomba sous les coups du dragon en protégeant son roi.
Fenden fut blessé en bloquant une ruade.
Puis Déogeld fut poussé dans un précipice.
Il ne resta bientôt plus que Fram.
Mais alors que tout semblait perdu, Fram trouva une ouverture et plongea son épée dans la gorge du Dragon, saisit au sol celle de Thenbold et la ficha droit dans le coeur de la créature.
Ainsi mourut Scatha le Ver.
De cet affrontement seuls revinrent Fram et déogeld car sa chute n'avait pas été mortelle.
Mais Fenden ne survécut pas à ses blessures.
Fram ramena pour son peuple le trésor du dragon, et choisit un cor en son sein.
Il y fit graver de rapides cavaliers chevauchant en une ligne qui s'enroulait de l'extrémité jusqu'à la bouche, ainsi que des runes de grande vertu.
Les Nains cependant vinrent à lui et demandèrent à récupérer les biens qui leur avaient été volés par les dragons.
Mais Fram les renvoya avec des paroles dures, car il ne voulait pas laisser le bénéfice aux Nains qui n'avaient eu aucune part à la défaite de Scatha, n'en ayant ni obtenu le mérite ni payé le prix.
Nous ne savons pas ce qu'il advint de Fram, car il disparut quelques années plus tard ainsi que le cor qu'il avait fait graver et dont il se séparait rarement.
Son fils Léod prit la tête des Eotheod, puis après lui son fils Eorl, et avec lui les Eotheod chevauchèrent au sud pour sauver le Gondor qui nous donna en reconnaissance la terre du Rohan où ils vivent toujours.
isaline- Admin
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